L'artiste coréenne Lee Dasol présente des œuvres en porcelaine qui empruntent la texture du cuir posée à la surface de la céramique, suscitant l'interrogation et l'envie de touchers ses pièces. A la chaleur et la douceur habituelles du cuir répondent la froideur et la dureté de la porcelaine, pour une expérience très sensorielle.

Pour ce vase, dont la forme est empruntée aux traditionnelles jarre de lune coréennes, mais dont la perception change en fonction de l'angle duquel on l'observe (forme pleine ou au contraire très fine, presque comme une ligne), l'artiste a utilisé un moule dans lequel elle a coulé la porcelaine tout en créant des surfaces de textures cuir avec ses reliefs et ses ombres naturelles. Sa forme généreuse (Largeur 31cm) et son style en font une pièce à la fois très contemporaine tout en étant profondément coréenne, et une présence très forte, merveilleuse oeuvre décorative. Le vase est signé par l'artiste a sa base.

La Jarre de Lune (Moon Jar), est une porcelaine blanche d'art dont la forme organique tout en rondeur et d'un équilibre presque irréel est spécifique à la Corée, un très fort héritage culturel qui continue à inspirer les artisans d'aujourd'hui.

Attention, il s'agit d'une pièce unique.

CONSEILS D'ENTRETIEN: à manipuler avec précaution. Ne pas passer au lave-vaisselle, four, micro-onde, lavage à la main.

La Jarre de Lune, l’icône coréenne

Quintessence de l’esthétique coréenne, la Jarre de Lune (Moon Jar) traverse les siècles et continue à imprimer sa marque sur toute une nouvelle génération d’artisans.

LA JARRE DE LUNE, INTIMEMENT LIÉE À L’HÉRITAGE CORÉEN

Pendant la période Joseon (1392-1910) la Corée, dont les préceptes du confucianisme organisaient la vie quotidienne, perfectionne la forme et l’esprit de la Jarre de Lune, qui avait alors 2 usages: l’un cérémonial, pour y présenter des compositions florales et l’autre utilitaire pour y stocker des aliments, dont le riz. À la sortie de la guerre, après des années d’occupation japonaise, l’identité de la Corée s’est construite autour de cette porcelaine dont la forme n’existait ni en Chine ni au Japon, signant la reconnaissance de sa propre culture.

La Jarre de Lune est tout emprunte des principes du confusionnisme: la modestie, la simplicité, l’austérité, l’humilité et la pureté. Car il ne s’agit pas de créer la sphère parfaite, mais au contraire de créer de la symétrie dans l’asymétrie assumée, pour qu’elle se révèle différemment selon l’angle duquel on l’observe, rappelant la nature et ses changements subtiles, dont on accepte l’imperfection.

LA COMPLEXITÉ DANS LA SIMPLICITÉ

D’apparence simple la Jarre de Lune n’en reste pas moins extrêmement complexe à réaliser. Historiquement les Jarres étaient larges, jusqu’à 40cm de diamètre. La porcelaine, dont elles sont toujours faites, est beaucoup plus difficile à travailler que le céladon également utilisé en Corée, car elle nécessite une argile blanche plus fine et plus pure, dont l’on aura extrait les impuretés et le fer, et 2 cuissons, dont la dernière à très haute température (1250°C), donc beaucoup de bois. Le résultat final est plus aléatoire, d’autant que la particularité de cette porcelaine est d’être montée, à la main sur le tour de potier, en 2 parties (le haut d’une part, le bas d’autre part), comme 2 bols qui sont ensuite assemblés, pouvant créer une légère line de démarcation plus ou moins visible qui avait toute sa place dans l’esthétisme mais qui pouvait réagir différemment au feu du four. La glaçure, au travers de différentes recettes développées par chaque artisan (qui pouvaient impliquer de la cendre par exemple), permettait de garder des teintes finales dans la pureté des variations de blancs et d’écrus.

LA LUNE SE LAISSE OBSERVER

La Jarre dalhangardi (de Lune en coréen) a dans son nom son inspiration: ses formes organiques laissent découvrir une légère asymétrie, et son argile et sa glaçure laissent la jarre dans une teinte un peu laiteuse, comme la lune que l’on regarderait pas tout à fait un soir où elle est pleine. La jarre semble d’autant plus flotter dans l’espace que ses proportions sont un peu irréelles: une base plus étroite que le col, qui est lui-même très court, un corps rebondi qui sur sa plus grande largeur est presque identique à la hauteur de la Jarre.

D’une pièce ancienne perfectionnée par des maîtres artisans il y a des siècle la Jarre de Lune reste une icône pour tous les potiers coréens, qui du plus traditionnel au plus contemporain continuent à être inspirés par ses formes et sa symbolique. Elle reste le point d’orgue de toute exposition ou galerie dédiées à l’expression de la culture coréenne.

Chez Atelier Ikiwa nous sommes fiers de vous proposer une petite sélection de Jarres de Lune coréennes de très grande qualité, sélectionnées en Corée avec soin pour l’émotion qu’elles nous ont procurée, leurs qualités d’exécution, la force des symboles et la pureté de leurs formes.

Cet objet garde en mémoire la main de l'artisan qui l'a conçu avec patience. Il accompagnera vos moments de vie au quotidien tout en contribuant à la préservation de savoir-faire artisanaux uniques.