Article: Hiyoshiya, 170 ans de wagasa
Hiyoshiya, 170 ans de wagasa
Les ombrelles et parapluies japonais sont appelés wagasa. Moins de 10 fabricants de wagasa existent encore au Japon, et un seul à Kyoto, Hiyoshiya, une institution artisanale vieille de 170 ans.
Hiyoshiya continue de fabriquer des wagasa mais restaure également les anciens (en fait, c'est le seul atelier au Japon capable de restaurer des wagasa).
Les wagasa ont toujours joué un rôle important dans le Japon traditionnel, affichés lors des festivals (avec des wagasa pouvant atteindre 3 mètres de large), lors des cérémonies du thé en extérieur et à l’occasion de mariages. Et bien sûr, la fantasmagorie japonaise évoque des images de Maiko et Geiko portant des ombrelles rouge vif.
Le wagasa traditionnel est constitué d'un manche en bois enveloppé de corde, de baleines de bambou (on utilise généralement 48 côtes), de fils de coton et de papier washi coloré. Le papier est huilé pour devenir imperméable, et les baleines sont laquées, ce qui donne une belle texture épaisse et douce. La fabrication d'un wagasa peut prendre jusqu'à trois mois.
Hiyoshiya est dirigé par la 5e génération de propriétaires et 5 artisans travaille dans l’atelier.
Comme beaucoup d'autres métiers traditionnels, la fabrication de wagasa disparaît lentement, car l'usage est limité et la jeune génération s'en désintéresse. Un autre problème est de trouver des fournisseurs pour le matériel. Par exemple, un seul artisan produit encore les baleines nécessaires. Hiyoshiya essaie donc d'apprendre le processus pour pouvoir maintenir la tradition le plus longtemps possible.
Il est intéressant de noter que Hiyoshiya a inventé de manière très créative de nouveaux produits tirant parti des techniques traditionnelles et plus adaptés à la vie moderne (des lampes en particulier), ce qui a permis à la maison de maintenir et développer ses activités, tant au niveau national qu'international.
La préservation de l'artisanat traditionnel est importante, et Atelier Ikiwa se donne comme mission d'aider des artisans d’Asie à développer des opportunités commerciales dans des territoires jusqu’alors inexploités.